Qui sont ces gens dont vous parlez tant ces temps-ci,
À rires contraints, visages ridés, esprit rabougris, cheveux gris,
Dos courbés, membres noueux, mémoire comme une passette,
Peut être sont ils vieux d’âge, las de vivre, fatigués d’aventures,
Moi je me rappelle ces gamins à rires infectieux,
Ces demoiselles à jupes courtes, ces mignonnettes,
Tous gentils de coeur, remplis de voeux nobles, sentiments purs,
Chantant mélodies à tue-tête autour des feux de camps sur tons joyeux.
Facultés basses, je choisis mémoire sélective,
Temps joyeux, souvenirs précieux, événements heureux,
Amis exquis, aventures étourdissantes, joie vive,
Ces moments de jeunesse folle à remplir mes pages de vie,
D’un temps d’antan, de ces jours d’automne de vie.
Qu’importe ce que mon miroir reflète,
Tant que mes yeux persistent à voir bondissantes silhouettes,
Sur chemins de bois et champs du pays tropical,
Ma vue basse sur spectacles de joie, mon ouïe faible à l’écoute des sons d’allégresse,
Que ce soit du passé vivifiant ou d’un présent de pensées cordiales.
Donc, amis, ne m’envoyez point messages tristes ou déprimés,
Notre vie est faite de forces à polarisations opposées,
Faites en moments de calme sinon de joie, instants sereins sinon de bonheur.
Il ne sert de se sentir amoindri ou las, défait d’esprit et de coeur,
Allons au devant, jouissons de chaque instant qui nous sont encore donnés,
Car la vie est courte, les roues du destin continuent à tourner,
Qu’on le veuille ou non, les fleurs s’ouvrent et s'effritent,
Jeunesse vient et s’en va, préservons dans notre coeur leurs trésors de mérites.
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